Virée nantaise (partie 3)

Préambule littéraire:

je suis tombé sur ce hors-série de Philosophie Magazine dans une des meilleurs librairie de Nantes, la librairie Durance. Stupéfaction et ravissement lorsque j'ai vu que la philosophie s'introduisait dans le monde de Tintin pour en sortir les secrets enfouis. Quand ligne claire rime avec Heidegger.

L'autre "petite" chose que je conseille de se farcir est la biographie de Keith Richards. 40 de rock dans le sang et 643 de langage stonien pour une déflagration littéraire.

Les veilles de Nouvel An on ressent toujours une certaine fébrilité chez les gens pour faire la fête, et ceux qui ont le courage de sortir boire un verre ont parfois l'étrange impression de naviguer dans une ville déserte, en suspens. Et c'est toujours cette impression qui m'a saisi à Nantes, l'étrange sentiment de transgresser un couvre-feu, de croiser des âmes errantes en quête du dernier verre, exactement comme un 25 décembre au soir. Il y a des bars à Nantes où il faut aller car ils semblent hors du temps et du monde, protégés d'une certaine morosité.

Près de la place Graslin, au coin d'une petite rue vient d'ouvrir le Melocotton, bar jazz le mercredi, niché sous des voutes en pierre. En entrant le mercredi soir vous aurez peut-être la chance d'entendre un piano et une contrebasse au fond de la salle.

            

A quelques encablures se situe l'Appartement. Bon vin, chaleur, élégance. Oui oui oui...

     

Nantes, cette ville est toujours liée à un voyage, c'est l'avant-poste de l'océan, le dernier souvenir qu'on a avant de partir vers l'inconnu, et le premier lorsqu'on a refranchit l'océan. C'est un travelling sur les possibilités d'une ville. Nantes c'est la ville de mon enfance.